Un lynx tué dans le jura: Férus porte plainte
Le 16 décembre 2010
Monsieur le Procureur,
Nous nous permettons d’intervenir auprès de vos services, ès qualité d’Association, dont l’objet est, notamment, d’articuler et de coordonner toutes actions de recherche, sensibilisation et d’éducation liées à la présence et à la réhabilitation du lynx en France et de favoriser le retour et le maintien des populations de lynx. Notre association est agréée au titre de l’article L-141-1 du code de l’environnement dans le cadre national. Dans le cadre de cet objet, j’ai l’honneur de vous saisir d’une plainte dirigée à l’encontre de l’auteur non identifié à ce jour d’un tir sur un lynx suivi de la mort de celui-ci. En effet, nous avons appris qu’au mois de novembre 2010, lors d’une battue sur la commune de LES MOLUNES (39), une voie de lynx a été suivie par une meute de chiens. Les chiens ont rattrapé le lynx. Le lynx a été encerclé et a blessé quelques chiens. Ensuite le lynx, suivi par un ou deux chiens, a pénétré dans un bois en même temps qu’un chasseur. Un coup de feu a éclaté dans ce bois et les aboiements de chien ont immédiatement cessé. Un témoin a assisté à la « bagarre » entre les chiens et le lynx. Un autre témoin a vu et a manipulé le lynx mort. D’autres témoins ( chasseurs ) affirment que le chasseur qui a pénétré dans le bois s’est vanté d’avoir tué ce lynx et de l’avoir caché puis découpé afin qu’il n’en reste aucune trace. Nous savons que l’enquête est en cours à la brigade de Gendarmerie de SEPTMONCEL (39).
Il s’agit d’une atteinte manifeste à la conservation de l’espèce animale non domestique, en l’occurrence une espèce protégée : le lynx.
De ce fait, nous sommes dans l’obligation, en conformité avec l’objet de notre association, de déposer plainte contre l’auteur non identifié de ce tir et, subsidiairement, par la suite, contre l’auteur de ce tir et de cet acte s’il est identifié, en conformité avec l’article L.411.1 du code de l’environnement qui précise que : « …lorsque les nécessités de la conservation du patrimoine biologique justifient la conservation d’espèces animales non domestiques, sont interdits : la destruction de ces espèces…. « et cela également au titre de l’article L.411.2 du même code de l’environnement qui précise que : « le Conseil d’Etat fixe la liste de ces espèces non domestiques protégées, le lynx en faisant partie » et cela également au regard de l’article L.415.3 du même code de l’environnement qui indique que : « Est puni de six mois d’emprisonnement et de 9000 Euros d’amende :
Le fait, en violation des interdictions prévues par les dispositions des articles L411-1 et par les règlements pris en application de l’article L411-2 de porter atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques… ».
Nous estimons que ces faits constituent ces infractions.
Nous vous remercions par avance des diligences que vous voudrez bien apporter, Monsieur le Procureur, à notre demande.
Nous vous en remercions et vous prions d’accepter l’expression de notre parfaite considération.
Le président – J F Darmstaedter
( à suivre)
Des lynx en Rhône-Alpes
En mars et avril 2010, trois témoignages différents d’observations visuelles d’un lynx entre les Monts du Lyonnais et les Monts du Beaujolais (Rhône) sont parvenus au Réseau Lynx. Réalisées par des tierces personnes, ces données ont toutes été validées in fine sur le plan technique.
Ces massifs constituent le prolongement nord-est du Massif Central. Ces observations ont eu lieu à une cinquantaine de kilomètres de la zone de présence régulière la plus proche (le Bas-Bugey dans l’Ain, massif jurassien) et séparées par la plaine des Dombes et le corridor du Rhône et de la Saône, avec leur cortège d’obstacles naturels (fleuves) et artificiels (zones urbanisées, routes et autoroutes). S’ils apparaissent difficilement franchissables par une espèce comme le lynx, des déplacements en plaine demeurent possibles.
Si la présence du lynx n’est pas formellement avérée à ce jour en dehors des Vosges, du Jura et des Alpes, des suspicions de présence de quelques individus existent selon certains naturalistes dans le Massif Central. Or, les Monts du Lyonnais et du Beaujolais, situées à mi-distance entre le coeur du Massif Central et le Jura, pourraient servir de corridor potentiel.
Cependant, pour ce qui est des données situées en dehors de l’aire de présence habituelle du lynx en France, les observations visuelles – par nature invérifiables sur le terrain – sont traitées par le Réseau Lynx avec beaucoup plus de réserve que des données plus solides comme des proies ou des empreintes. Elles ne sont donc pas retenues dans la cartographie triennale de l’aire de répartition du lynx en France de l’ONCFS, en attente d’éléments plus probants. Aussi, les quelques correspondants du Réseau Lynx qui évoluent dans cette zone sont invités à faire remonter tous nouveaux indices de présence du lynx sur ces massifs, en particulier des empreintes ou des carcasses de proies, pour lesquels des éléments techniques vérifiables sur le terrain sont disponibles, avec la possibilité de prendre des clichés photographiques.
Source : Bulletin d’information du Réseau Lynx n°16 – 2010
Coup d'oeil sur le lynx
Une petite présentation du lynx dans les Vosges.
Voici la bande annonce d'un superbe film réalisé dans le Jura à proximité du lac de Vouglans sur la vie du lynx.
N'hésitez pas à vous le procurer. Un pur moment de bonheur!
Pas d'aïe phone pour Noêl
Ils sont légers et se rangent discrètement dans une poche, mais les téléphones portables, lecteurs mp3, tablettes et autres joujoux électroniques, qui seront très présents sous le sapin de Noël, ont des impacts environnementaux qui, eux, ne passent pas inaperçus.
De leur fabrication, nécessitant l'extraction de minerais rares et générant des émissions de CO2 non négligeables, à leur fin de vie, soumise à des filières de recyclage encore insuffisamment utilisées, ces équipements au renouvellement intensif ne figurent pas sur la liste de Noël des défenseurs de l'environnement.
"Ce sont des appareils miniatures, qui ont l'air anodin, mais derrière, ce sont des impacts environnementaux colossaux: pour extraire de toutes petites quantités de insuffisamment, ce sont des hectares et des hectares de forêts et d'espaces naturels qu'il a fallu déboiser", dénonce Annelaure Wittmann, des Amis de la Terre. Et de citer l'exemple du coltan, minerai indispensable à la fabrication des téléphones portables, dont l'exploitation, en République démocratique du Congo, menacerait des populations de gorilles.
L'ONG avait ciblé au printemps l'iPad d'Apple en fustigeant "un effroyable gaspillage de matières premières" en dépit des garanties affichées par la marque à la pomme pour en réduire l'impact. En termes de gaz à effet de serre, les achats d'équipements électroniques représente 6 à 7% des émissions annuelles d'un Français, dont plus de la moitié sont dues aux téléviseurs, selon Jean-Marc Jancovici, du cabinet Carbone 4. Un poste "en augmentation de 7% par an" qui correspond uniquement à la fabrication des produits, pas à leur utilisation, précise-t-il.
Le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) dénonce pour sa part "la stratégie délibérée" des fabricants de "forcer le taux de renouvellement" des appareils en réduisant leur durée de vie, en les rendant difficile voire impossible à réparer et en les soumettant au "diktat de la mode". "C'est vendu comme quelque chose qu'il faut avoir, on a l'impression qu'on ne peut pas s'en sortir sans iPhone", se désole Hélène Bourges, chargée de mission au Cniid.
Ce taux de renouvellement important -- tous les deux ans environ pour les téléphones portable par exemple -- pose la question de la fin de vie de ces appareils, parfois délaissés alors qu'ils fonctionnent encore. Ces équipements électroniques, dont certains composants peuvent être sources de pollution, ne doivent pas être mis dans la poubelle classique mais dans les filières de recyclage ad hoc, rappelle Christian Brabant, directeur général d'Eco-systèmes, l'organisme qui gère depuis 2006 la collecte de ces déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE).
Actuellement, seuls 30% environ des appareils mis sur le marché sont récupérés par cette filière (6,5 kg par habitant pour 22 kg de produits commercialisés en 2009). "On s'aperçoit que les taux de retour des petits appareils sont assez faibles car ils sont soit gardés soit mis à la poubelle. La priorité, c'est de les emmener à la déchetterie ou de les ramener au distributeur", explique-t-il. Et pour ceux qui, malgré tout, voudront un nouveau smartphone à Noël, "on peut trouver du matériel d'occasion", souffle Annelaure Wittmann, qui conseille aussi des cadeaux plus virtuels, comme un lot de chansons à télécharger légalement.
AFP
L'ours existe, je l'ai rencontré
avis de lâcher d'une ourse
Le public pourra donner son avis du 27 décembre au 4 février sur le lâcher d'une ourse prévu au printemps 2011 dans le Béarn, où il n'y a plus de femelle, a-t-on appris jeudi auprès de la préfecture de la Haute-Garonne.
La consultation officielle est organisée dans 930 communes susceptibles d'être concernées par cette réintroduction annoncée en juillet par Chantal Jouanno, alors secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Elle touche tous les départements du massif pyrénéen, même si les déplacements de l'ourse relâchée se limiteront vraisemblablement aux Pyrénées-Atlantiques (où se trouve le Béarn) et aux Hautes-Pyrénées.
"Cette réintroduction est fondée sur le principe du remplacement des ours tués du fait de l'homme", rappelle la préfecture dans un communiqué. "Elle est nécessaire à la survie de l'ours dans les Pyrénées-Atlantiques où la population est exclusivement composée de mâles".
La procédure de consultation du public est une obligation du code de l'environnement.
Un dossier élaboré par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) est mis à la disposition du public et des collectivités sur le site internet de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Chacun pourra adresser ses remarques au préfet des Pyrénées-Atlantiques qui centralise l'opération. Les observations recueillies seront ensuite transmises au ministre à qui revient la décision de donner le feu vert à l'introduction. La nouvelle arrivante doit remplacer l'ourse Franska, tuée lors d'un accident de la circulation en 2007.
Le 26 juin, Mme Jouanno avait estimé la population entre 19 et 22 ours dans le massif pyrénéen. Face aux protestations d'éleveurs et montagnards opposés au programme de réintroduction d'ours, elle avait déclaré que la politique de lâchers allait être réduite à sa plus simple expression, seuls les ours morts devant être remplacés. La dernière réintroduction, cinq ours en provenance de Slovénie, date de 2006.
AFP
Les canards ne seront pas de la fête
Enqu�te au pays du foie gras
Reintroduction du lynx en Pologne
Le fonds mondial pour la nature manifeste le désir de réintroduire les lynx en Pologne afin de sauvegarder ces animaux menacés de disparition en ce pays !
Le lynx des plaines se trouve en voie d’extinction. On ne compte plus que 60 à 70 de ces bêtes au nord-est du pays. La réintroduction de vingt à quarante lynx aurait lieu dans une région boisée, près de lacs et marécages.
En Estonie, pays boisé, la population de lynx n’a cessé de croître durant la dernière décennie. On y dénombre en ce jour 800 de ces félins. Les autorités en autorisent la chasse, ce qui occasionne l’abattage de 80 à 180 lynx par année. Ces lynx appartiennent à la même sous-espèce du lynx boréal vivant en Estonie. Les responsables de ces démarches estiment que le transfert de ces bêtes d'Estonie vers la Pologne s’effectuerait dès janvier ou février. La réintroduction des lynx aurait lieu dans une région boisée de Pologne, près de lacs et marécages.
Le fonds mondial pour la nature a entrepris une collecte de fonds afin que puisse se réaliser cette réintroduction des lynx et initie des démarches auprès des autorités polonaises et estoniennes en vue de recevoir une approbation pour ce projet. Dans l’attente d’une acceptation, les responsables de cette organisation ont remis en liberté, en Pologne, huit jeunes lynx nés en captivité. On a recensé également, dans une région au sud-est de la Pologne, uniquement 140 lynx des Carpates, autre sous-espèce vivant en des zones montagneuses de ce pays.
Planète-Attitude.
Les vétérinaires jurassiens sont des malins
Il s'appelle Sanson, et c'est un circaète, Jean-le-Blanc ( quel joli nom!) né quelque part dans le Mâconnais. Mal né, puisque la nature l'avait doté de quelques anomalies : retards dans le plumage et excroissances autour du bec... En fait , des problèmes liés des carences alimentaires et une gale aviaire... De quoi limiter l'espérance de vie de ce bel oiseau, surtout sa capacité à voler: le comble pour un rapace.
L'animal, prélevé dans le nid, en 2009, par des membres de l'Association ornithologique et mammalogique de Saône et Loire, en lien avec ceux de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), a été confié au centre jurassien Athenas. Il y passera un hiver et un printemps, histoire d'attendre la fin de la mue.
En décembre dernier, les vétérinaires qui travaillent avec le centre de sauvegarde, sont intervenus pour lui greffer de nouvelles plumes; une opération sous anesthésie qui a duré pas moins de 7h30.
Merci les vétérinaires bénévoles!
La mue a démarrée en mars 2010 pour s'accélérer en été.
Tout s'est bien déroulé puisque, le 18 septembre, l'animal a été relaché a proximité de son site d'origine en Saône-et-Loire, à la Roche Vineuse.
Une décision prise en collaboration scientifique et technique avec l'IRD de Marseilles, le CNRS de Strasbourg.
Sanson a été équipé s'une balise argos.
Questions: retrouvera-t-il son instinct migratoire?
Ira-t-il passer l'hiver dans les savannes sahariennes?
Retrouvera-t-il son appétit pour les reptiles ....?
Bref! Retrouvera-t-il sa vraie vie: celle d'un circaète naturellement sauvage?
Dominique
Je vous joins un article paru dans Marianne du 25 septembre 2010. Je pense que le magazine ne m'en voudra pas de lui faire cette pub ( gratuite et enthousiaste) pour ce papier, tout à son honneur!
A nous la liberté
C'est un ami, Serge Montagnon, photographe naturaliste de talent, qui me les a communiquées. Merci à lui? C'est sympa de jouer la solidarité... on en a tellement besoin en ce moment.
Il a donc assité au relâcher de Fario en juin dernier, avec les permanents du Centre Athénas et quelques " officiels".
Evidemment, un tel événement est source de beaucoup d'émotions pour un photographe, mais aussi de frustrations.
Car notre Fario, qui, après sept mois d'hébergement, de réentrainement à la vie sauvage, avait tout de même pratiquement doublé de poids. Et c'est un animal d'une douzaine de kilos qui a retrouvé la liberté.
Le protocole de prise en charge, au cours de cette période, a été efficace puisque Fario, à peine la porte de sa cage ouverte, a bondit en direction de la fôret..
Pas de pauses langoureuses, subtiles ou cabotines pour l'objectif!!!
Fario n'a pas tenu à adresser un adieu à ceux qui l'avaient pourtant préservé. .Mais en leur tournant le dos aussi rapidement, le jeune lynx leur a prouvé, à sa manière, qu'ils avaient tous parfaitement rempli leur tache, et qu'il n'était aucunement imprégnié par l'homme...Une manière "très lynx" de dire merci.
Donc, photographies fugaces, mais tellement parlantes. Merci à Serge Montagnon, que vous pouvez retrouver à l'adresse suivante http://www.imagesnature.fr
Remarquez autour du cou de l'animal, une balise argos d'un poids d'environ 700g que Fario va porter pendant la premiere année de liberté. Un moyen sûr de suivre ses déplacements et pour les chercheurs du CNRS et les autres, d'étudier son comportement, ses habitudes etc
J'allais oublier!
La semaine dernière, j'étais dans le Jura. Jeudi soir vers 20 h, alors que je roulais sur une petite route... J'ai vu des yeux briller sur le bas côté. Je me suis arrêté et, dans mes phares, j'ai juste eu le temps de reconnaitre le pelage fauve, tacheté dun lynx, sans doute jeune, qui pénétrait d'une démarche sereine et féline dans le bois.
Une minute de surprise, d'étonnement et ... de joie bien sûr.